Priscyll Anctil Avoine (@Cyppp_), coordonnatrice et membre de la SQSP, candidate au doctorat en science politique et études féministes à l’UQAM publie l’article « Comment la Colombie utilise la xénophobie comme bouclier politique » dans La Conversation Canada.
Extrait de l’article:
Les propos de la mairesse de Bogotá, Claudia López, n’ont pas manqué de susciter de vives critiques. Elle a affirmé qu’une « minorité de Vénézuéliens, violents, sont un facteur d’insécurité ». Conséquemment, et en dépit du fait qu’elle ait exprimé des excuses postérieures, elle a légitimé et alimenté les discours haineux déjà forts présents dans la société colombienne.
En Colombie comme ailleurs, l’utilisation des minorités comme bouclier politique afin de contrer les perceptions citoyennes sur la détérioration de l’efficacité gouvernementale est monnaie courante. La situation migratoire entre le Venezuela et la Colombie a servi la rhétorique populiste de la classe dirigeante colombienne, qui tente d’associer l’insécurité à la migration vénézuélienne, tandis que le pays continue de faire face à un conflit armé interne, des déplacements forcés de population et des assassinats systématiques d’activistes des droits de la personne.